Jesus1900

Jesus1900

La Bible mise en scène dans les années 1900

dans le cinéma muet 

(En construction)

 

   Les années 1900 connaissent une crise de la représentation du "Sacré". La bonne conscience naïve de l'imagerie saint-sulpicienne est remise en cause. La pointe avancée de cette crise est peut-être l'oeuvre de Kandinsky. Après le règne du Père (l'Ancien Testament) celui du Fils, image du Père (le Nouveau Testament), nous entrons, selon lui, dans le règne de l'Esprit, c'est-à-dire dans celui d'une spiritualité sans images. Nous laisserons l'oeuvre si complexe de ce peintre aux spécialistes.

 

Gustave Doré

Il reste à étudier l'influence de ses dessins sur un certain nombre de films.

 

James Tissot

James Tissot contribue lui aussi à remettre en cause le passé. Peintre de la mode londonienne et parisienne, il opère un revirement spectaculaire vers 1885. Il décide de se consacrer uniquement ,après les quelques dessins de Gustave Doré et de quelques autres,  à l'illustration de la Bible. Il critique vivement tous ses prédécesseurs, les accusant de déformer la réalité des Evangiles par esthétisme ou par spiritualisme. Il veut redonner du corps, des corps, des paysages au récit évangélique. Au terme de presque 20 ans de travail, il en sortira 350 aquarelles concernant le Nouveau testament et une centaine concernant la Genèse. Cette oeuvre, monumentale, au carrefour de la peinture et de la Bande Dessinée mérite mieux que le mépris dont on l'accable, surtout en France.

Le cinéma muet

   Les aquarelles de Tissot auront une influence sur le cinéma naissant (Voir Alice Guy...) qui mérite lui aussi qu'on s'y attarde. Les Evangiles sont une aubaine pour les premiers cinéastes du muet. Le public connaît l'histoire de Jésus. On peut réaliser de longs métrages sans avoir besoin de beaucoup de texte. L'absence de paroles ne nuira pas à la compréhension du film. Par ailleurs, les miracles sont une aubaine. Différents trucages rendent possibles la représentation des apparitions, résurrections etc... On trouve dans l'ordre:

- Louis Lumière, 1898

- La Pasión y muerte 1re parte (Youtube)

- Pathé, 1903

- Alice Guy (1906)

- L'abbé Mulsant (1906)

- Sidney Olcott: From the manger to the cross, 1912

- Giulo Antamoro: Christus (1916)

- Miracles of Jesús (1920)

- Robert Wiene: INRI (1923)

- Cecile B.de Mille:The King of kings, 1927...

                    et quelques autres...

Théâtre, Drame sacré

Le théâtre renoue également avec les drames sacrés du Moyen-Age.

- Oberamergau existait depuis 1634. En 1898, On modernise le spectacle... (jusqu'à 150000 spectateurs les années de représentation (tous les 10 ans)

- Nancy met aussi en scène une Passion s'inspirant d'Oberamergau.

- Beaucourt (Territoire de Belfort)

- La Verrie (Vendée), après une  "Nativité" datée de 1914, qui eut un vif succès, et qui fut même donnée à Montaigu, voit son élan brisé par la guerre et choisit également le thème de la Passion en 1922 (jusqu'à 20000 spectateurs par an).

- Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique)

- Loudéac (Côte d'Armor) Lien vers un historique (peu de sources)